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A lire :-)

Pour une meilleure compréhension du parcours proposé dans ce site,
j'invite chaque visiteur à lire chacune des parties extraites du texte "A la Folie..." dans l'ordre. (ou à télécharger le PDF)
Amicalement,
+ Pierre +
3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:37
« Je te donne ma grâce. »

Il est une dernière chose qu’il faut rappeler sur cette voie de l’anéantissement de soi-même, du renoncement total, jusqu’à ce que chacun de nos désirs s’efface devant Lui.
Il est tentant de croire, surtout au début, que c’est à force d’efforts et de renoncements que l’on s’impose qu’on parvient au but si exigeant de tout donner. Si cela peut marcher quelques temps, bien vite on s’essouffle et on désespère d’y parvenir. Car comme des blessures superficielles, que tu peux soigner par toi-même, il y a certains renoncements qui sont à ta portée. Mais le mal profond demeure.
La sainteté ne s’acquiert que par grâce, car elle est guérison profonde de l’âme. Cet anéantissement recherché ne viendra par conséquent que par Lui, et non par toi-même. La sainteté est donc bien, comme tout le reste, un don du Seigneur, celui-là même qui rendra parfaitement heureux et pour l’éternité.

La contrepartie, c’est simplement ta bonne volonté, et elle uniquement, qui permettra à la grâce d’agir. C’est très important : ta coopération, ta liberté et donc ta progression personnelle ne sont engagées que par ta bonne volonté (c’est-à-dire conformer ce que tu vis à ce que tu pense être la Vérité), qui comme une clé, ouvre la porte à toutes Ses grâces.
Aussi, les découragements, qui viennent irrémédiablement, comme des balises rappelant notre pauvreté (quelle que soit notre sainteté), ne doivent pas prendre le dessus sur la certitude que Dieu peut faire ce qu’Il veut de l’âme la plus repoussante et la plus enchaînée qu’il soit, à condition que la bonne volonté demeure.


Ainsi, je te souhaite de pouvoir tout lâcher, librement, et de suivre le Christ là où Il veut te conduire. Si tu Lui fais confiance, alors tu iras vite, et tu seras parfaitement heureux, car c’est bien dans cet oubli de toi-même que réside ton éternel bonheur, ayant pour seule optique Dieu, Amour et Humilité, qui appelle toute ta contemplation. C’est une immense joie que de découvrir cette voie, de terribles renoncements, mais la Vie en plénitude à la clé.

Que le Seigneur t’accompagne sur ce chemin !

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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:34
« Donne-moi tes désirs ! »

Te voici au cœur du cœur-à-cœur. Si tu as pu offrir tout ce que le Seigneur te propose, non sans peine, mais non sans joie, et si tu t’acharnes à les offrir encore (car tu as pu voir comme c’est un combat permanent), il te reste tout ce qui te constitue comme être de chair, d’âme et d’esprit. Tu as laissé tes envies, attraits de la chair, que le Seigneur t’invitait à offrir. Tu as laissé aussi tes projets, attraits de ton esprit. Ce qu’il te reste en dernier lieu, ce sont tes désirs, les attraits de ton âme.


Sache que l’offrande de tes désirs est différente des autres offrandes. Alors que l’offrande de tout ce qui précède est libération et guérison, offrir tes désirs est une amputation. Tu touches le fond de ton anéantissement pour laisser toute la place au Christ en toi. Tu renouvelles par ce moyen l’acceptation du Christ de se donner entièrement à son Père.
Contrairement aux autres offrandes, celle du désir peut être sans joie, sans saveur. Cela signifie que tu peux ne pas y consentir. Pour être le plus exact, c’est une offrande d’amour, consistant à dire au Seigneur : « Tel est mon désir, mais j’y renonce face à Ta Volonté. »

Pour le comprendre, contemple le Christ au soir de Sa Passion :
« Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ma volonté, mais la tienne. » (Lc 23, 42)
Voici donc le grand mystère de l’offrande parfaite de toi-même au Père, de ton union intime avec Lui : placer Sa Volonté au-dessus de toute autre chose. Et donc au-dessus de la tienne.
Tu aurais voulu faire carrière ou te retirer à l’écart ? Laisse-Le décider !
Tu aurais voulu vivre longtemps sur terre, ou Le rejoindre le plus vite possible ? Laisse-Le décider !
Tu aurais voulu offrir ta vie au Christ, ou te marier ? Laisse le Père décider !
Tu aurais voulu être saint ? Laisse le Père décider !

Mais n’oublie jamais, à l’image des Evangiles, de Lui exprimer chacun de tes désirs. Le Seigneur entend celui qui appelle et crie vers Lui. L’offrande des désirs demande donc d’abord de les Lui dire, puis d’y renoncer à condition que le Seigneur le demande. Il ne s’agit pas de se forcer soi-même à y renoncer, car tu risques bien trop de t’enorgueillir d’une telle réussite, ou de désespérer tellement la souffrance est grande. Contente-toi de Lui dire ce que tu désires, et de Lui demander si tu dois le Lui laisser ou non. Lui te montrera, et ainsi tu es sûr d’aller au rythme que le Seigneur choisit pour toi. Faire autrement, en voulant renoncer à un désir qu’Il ne te demande pas, ce serait comme vouloir te soigner toi-même, alors que tu ne sais pas comment t’y prendre, et que tu n’as pas la délicatesse du Seigneur.

Je te mets donc en garde : ta petite âme fragile doit vraiment aller à son rythme. Ni trop vite, ni trop lentement. Les évènements qui arrivent (ou non) te font avancer à ton propre rythme, qui n’est pas celui de ton voisin. Aussi sois attentif à ce que le Seigneur attend de toi en chaque situation, cherchant à tout offrir dans ce qui se rapporte à la chair et l’esprit par amour, tout en t’abstenant si c’est par orgueil. Tes désirs, eux, permettent le mouvement de ton âme vers Dieu et vers ce qui est bon pour toi, et c’est pour cela que tu dois les préserver et les exprimer. Ne sachant lesquels te sont indispensables, laisse le Seigneur désigner ceux auxquels tu dois renoncer, de peur que tu ne te fasses plus de mal que de bien. Alors tu pourras renoncer à ces désirs en pleine liberté pour que le Seigneur fasse Sa Volonté avant la tienne.

Voilà ce qui peu à peu te façonnera parfaitement à l’image du Père. Ce n’était pas le désir du Fils de se laisser mourir sur la croix, mais la Volonté du Père. Ainsi parmi tes désirs, il en est un qui doit primer sur tous les autres, celui-là même qui témoigne de la sainteté bien plus que tous les autres signes que peuvent être la contrition, la foi en Dieu et en sa Miséricorde, le désir de Dieu ou encore la perfection. Ce signe, c’est l’acceptation de la Volonté du Père par-delà tout le reste. Il s’agit de CONFORMER LIBREMENT TON DÉSIR AU SIEN quand ton désir premier s’oppose à la Volonté de Dieu.

C’est une visée purement surnaturelle. Si tu parviens à l’entrevoir, alors rend grâce à Dieu qu’Il te l’ait montrée. Cela te permettra d’aller plonger plus directement au cœur de l’essence même de Dieu, qui est Charité et parfaite Humilité. Le Fils nous montre l’exemple par sa mort intérieure totale, avant même que Sa Passion ne commence, et nous révèle ainsi que le Père suit cette même logique d’Amour.

« Là où est ton trésor, là est aussi ton cœur. » (Lc 12, 34)
Voilà le sens de ton combat pour la sainteté, engagé par la découverte du Dieu Amour, et qui s’achève en devenant semblable à Dieu, c’est-à-dire mort à toi-même, anéanti par Amour. Si ton trésor est en Dieu, uniquement, sans que rien ne vienne troubler ce temple des saints, alors ton cœur y sera déposé, pour l’éternité. Mais tant que demeure une partie de ton cœur ailleurs qu’en Dieu, alors tu peux tout perdre, car l’Amour appelle l’amour, et rejette irrémédiablement l’orgueil. Aussi Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus avait-elle raison en annonçant : « Tant qu’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné. »

Ce chemin est long, et ne s’achèvera pas sur cette terre, mais tu dois l’envisager et l’espérer. Il doit te permettre de comprendre comment la seule relation d’amour pour Dieu, et par ce biais la fusion avec Lui sera ton seul et unique bonheur, infini. Tout ce qui aujourd’hui t’enchaîne ne pourra plus rien car toute la place de ton cœur sera rempli d’amour, sans aucune exception.

Je sais donc que tu n’y es pas encore, mais ces « 40 années dans le désert » que seront cet anéantissement de ton être ont besoin d’une vie entière au minimum pour te rendre « à l’image de Dieu ». Alors en route !

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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:29

 « Donne-moi tout ce que je t’ai donné ! »

Il est beaucoup de choses que le Seigneur t’ait données. En réalité, il n’est même rien qui ne soit dans ta vie qui ne soit passé par les mains de Dieu.

Un roi part en voyage, et te remets une somme d’argent.

L’homme en mal de vivre, égoïste, orgueilleux, sait immédiatement ce qu’il ferait de cet argent : il le dépensera dans ce qui le réjouira un instant. Ne sois pas cet homme.

L’homme soucieux de construire quelque chose de durable remontera ses manches et travaillera dur pour que cet argent lui rapporte. Ainsi par son travail, il se donne de quoi vivre plus longtemps, sans manquer de rien. Tu peux être de ceux-là mais ce n’est pas suffisant.

Enfin, il y a l’homme qui aime son Roi. Cet homme l’aime au point qu’il travaillera dur pour que l’argent de son Roi soit fructifié, et que l’intégralité en revienne, non à lui-même, mais à ce souverain qu’il aime tant, intégralement.

Le plus sage aux yeux de Dieu est bien le troisième, et tu dois être de ceux-là.

Après avoir renoncé, il te faut maintenant offrir. La différence importante est la suivante : celui qui renonce est le deuxième homme : il a fait fructifier son argent, et le Roi lui demande une partie de ses biens, car sans l’argent du Roi, rien n’eut été possible. Cet homme ayant travaillé pour lui paiera son Roi, car il sait qu’il Lui doit sa fortune, mais il ne donnera que ce que le Roi lui demande.
Celui qui offre entre dans une relation toute nouvelle avec son Roi : avant même que le Roi ne lui ai demandé quoi que ce soit, voici l’homme offrant la totalité de ses biens. Crois-tu que le Roi ne se réjouira pas, et ne donnera pas à cet homme non seulement de quoi vivre, mais bien plus encore ?

J’entends bien ta question : Le Seigneur donne-t-il pour reprendre ?
D’abord, le Seigneur ne s’intéresse pas à tes biens pour eux-mêmes. C’est ton cœur qu’Il veut, et tout entier. Il te veut capable de tout pour Lui.
Ensuite, Il ne reprend pas, il invite ardemment à offrir. Il prend le risque de donner abondamment, dans l’attente et l’espoir que l’homme soit reconnaissant, et redonne par amour pour Lui.
Aussi, sa question n’est pas : « Puis-je reprendre ce que je t’ai donné ? », la question du Seigneur est surtout « Es-tu capable d’offrir ce que je t’ai donné ? »
Te voilà donc mis face à ta liberté : tu peux accepter ou refuser d’offrir ce que bon te semble chacun de tes jours. Ce que la vie te donne, tu peux le Lui rendre, sans même que Lui ne t’impose d’y renoncer. Comme une forme de jeûne, se rapportant à chacune des choses de ta vie. Si tout cela est fait par amour pour Lui, Il ne te refusera aucun cadeau !

Celui qui n’offre rien de ce que donne le Seigneur prend un double risque. D’abord celui de s’enorgueillir de ce qu’il a et de ce qu’il produit, car même s’il sait que cela vient de Dieu, rien n’empêchera la satisfaction personnelle, si désagréable à la vue du Seigneur, face à ce qu’on pense avoir fait par nous-mêmes, et ceci survient à la moindre occasion. L’autre risque, c’est celui de se trouver dans une grande peine intérieure le jour où la vie le séparera de ces dons qui lui sont si chers. Et cela viendra, dans cette vie ou au moment de la mort.

Ce n’est pas de trop que ces offrandes. Ce sont des cadeaux qui plaisent à Dieu et qui libèrent le cœur.


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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:25

 « Donne-moi chacune de tes relations ! »

Comment t’appartiendrait-il d’offrir tes relations ? Tes relations ne sont-elles pas l’histoire d’une personne avec une autre ? Intimes en quelque sorte, et surtout pas à offrir. Que ceux qui t’entourent s’offrent à Dieu, tu peux le souhaiter, mais tu ne peux les offrir à leur place. Ne s’agit-il pas là de leur choix, leur vie ?
Mais tu fais fausse route : ce ne sont pas les personnes qui sont à offrir (si ce n’est les inviter à s’offrir elles-mêmes, par ce chemin que tu essaies de suivre), mais bien la relation qui t’unit à cette personne, le lien tissé avec le temps et la connaissance réciproque. Si ce lien s’était fait sans Dieu, voilà que tu peux le Lui offrir.

Ces amis qui t’entourent sont, je l’espère, de bons amis. Tu en as besoin, vraiment. Il suffit de voir comment ces amitiés t’ont épanoui et ouvert les yeux et le cœur. Sans ces relations, sois sûr que tu serais un cœur dur et trop plein, au point de craquer, ou bien encore une coquille vide, sans consistance et sans attirance.

Le Seigneur sait que tu en as besoin. Il sait aussi avec quel acharnement, tu peux t’accaparer tes amis. Il sait que plus qu’un besoin, cela peut être un obstacle pour une relation qui t’ouvrira bien plus les yeux et encore bien plus le cœur. Cette relation est celle de toi-même avec le Christ. Il ne te demande pas de renier tes amis. Au contraire, sois-leur fidèle et attentionné. Par contre, Il te demande de Le situer, Lui, devant toutes tes amitiés. Il te promet même de donner à tes relations la véritable place qui leur revient dans ta vie, et de poser sur elles un regard semblable à celui du Christ.

Si tu ne donnes pas tes relations, tu seras vite dérouté. Non que l’amitié soit impossible, mais l’amitié traverse ses tempêtes, peut s’éloigner suivant les choix de la vie, les tiens et ceux de tes amis, et être sujettes à la faiblesse humaine. Face à cela, ce don n’est pas de trop car il serait dommage que la peine de perdre ou de ne pouvoir voir tes amis remplace ta joie et ton désir du meilleur pour eux. Que tes relations passent avant tes peines, voilà qui est beau et vrai.

Mais je perçois bien ce qui peut te faire peur. Si tu venais à perdre ou à voir s’éloigner tes relations, qu’est-ce qui pourra les remplacer, car tu en as besoin ?
La réponse est en Dieu, et en ce que tu essaies de faire depuis que tu lis ces pages. Il est un ami plus proche que tout ami, bien plus fidèle, bien plus respectueux et bien plus aimant que le plus grand de tes amis. Cette personne, c’est le Christ, qui te garantit une amitié que tu ne pourras pas perdre, et qui sera toujours à tes côtés.

Vivre sans un ami, c’est vivre uniquement avec le Christ. Cela te permettra à la fois de découvrir une relation dans une dimension bien plus parfaite, au moins du côté de Dieu, et d’ajuster ta manière de les vivre. Cela permettra aussi de redécouvrir chacune de tes relations comme cadeau. Sans cela, la présence de tes amis te paraîtra « normale », c’est-à-dire indispensable, au point que tu suffoqueras lorsque tu seras seul. Si tu peux vivre seul, loin d’eux, alors les moments d’amitié te seront un cadeau mille fois plus beau, et qui renforceront cette amitié comme don mutuel et parfaitement gratuit de l’un à l’autre. Tes relations n’en seront que plus belles.

Tout cela, tu pourras y parvenir si ta plus grande relation est partagée d’abord avec Celui qui demeure auprès de toi. Le Seigneur sait que tu as besoin de quelqu’un. Jésus sera avec toi tous les jours, jusqu’à la fin des temps, et son Amour pour toi est parfait. Pourquoi te priver de la plus belle leçon d’Amour dans ta propre vie ?
Il est donc urgent de placer ton amitié avec le Christ devant toute amitié. Car c’est bien Lui la seule relation qui demeurera en chaque instant de ta vie si tu t’appliques à la faire grandir. Remettre ses relations à Dieu, et y renoncer parfaitement, voilà une force pour après, pour vivre la Charité autour de toi, de manière libre et détachée. Si tu y parviens, sois sûr que le Seigneur te permettra de jouir de tes relations à la parfaite mesure de ton cœur, exactement comme tu en auras besoin. Tu ne seras ni trop attaché, ni trop indifférent. Tu ne seras ni trop seul, ni trop submergé. Tu aimeras Dieu et ton prochain plus parfaitement.


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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:22
« Donne-moi tes projets ! »

Tu peux être de ceux qui n’ont pas ou peu de projets, ou alors de ceux qui en ont beaucoup (trop ?). Certains diront : « Qu’est-ce qu’une vie sans projet ? Une vie morte, une vie ratée ! ». D’autre diront : « Nous n’avons qu’une vie, une seule, tâchons d’en profiter ! ».

Ces gens ont raison, mais n’envisagent que l’aspect humain et naturel des choses. Ce n’est pas une vision pour toi qui veut atteindre des sommets. Ce qu’ils visent est trop médiocre et insuffisant. Concernant tes projets et ta vie, voilà qu’il te faut à la fois te donner entièrement pour faire de ta vie, humainement, une réussite, c’est-à-dire se donner les moyens de construire chaque instant ta vie de demain, mais également accepter de « lâcher les rênes ».

Construire ta vie, peut-être l’as-tu bien compris. Mais as-tu bien saisi et construit ta vie dans l’idée que chaque instant appartient à Dieu ? Aussi, si les évènements réduisent à néant ce que toi tu t’es efforcé de bâtir, avise Dieu pour qu’Il t’avise à son tour. Efforce-toi de trouver consolation dans les choses qui ne sont pas de ce monde. C’est quand tu sauras te détacher parfaitement de l’idéal même que tu vises ici-bas que tu y trouveras le goût d’y avoir renoncé pour accéder à un tout autre bonheur bien plus grand.


Tes projets, qui peuvent donner du goût à ton existence, peuvent aussi être ce qui l’alourdissent. Souviens-toi que tout passe ! Ainsi chaque chose que tu fais peut retourner au néant à n’importe quel instant. Conscient de cela, tu dois t’en remettre à Dieu.

Ne crains pas pour autant ! Bien entendu, il y a certains projets pour lesquels tu n’aimerais pas que le Seigneur s’interpose. Mais le Seigneur est-Il indifférent à ce qui fait ta vie ? Va-t-Il te laisser poursuivre une voie qui te perd ou t’enchaîne sans chercher à sauver cet enfant bien-aimé que tu es à ses yeux ? Va-t-Il se désintéresser de ce que tu vises, de ce que tu construits ?
Tu peux choisir de Le mettre en dehors de tout cela, mais Lui n’en sera que plus attentif et insistant.
Lui veut te conduire à un bonheur immense, plus grand encore que tous tes projets réunis. Je t’en parle car il se peut qu’Il te demande de laisser, en toute liberté, l’un ou l’autre de tes projets, et surtout celui auquel tu tiens tant, celui pour lequel tu te serais entièrement consacré. Il se peut qu’Il te demande plus que ce que tu n’imagines. Tes projets sont nombreux, parfois malgré toi-même, et te tracent une ligne toute droite. Le Seigneur peut vouloir te sortir de ce chemin tout tracé, pour aller bien plus loin, et ce malgré toi, simplement par la confiance en Dieu, la seule qui puisse être aveugle.

Si tu refuses de Lui donner tes projets, comment sauras-tu discerner ceux qui te vont si mal ? Comment vas-tu concilier ta foi et ta confiance en Dieu avec ce refus de tout Lui partager. Il est si facile de dire : « Seigneur, prends tout ! », mais de n’offrir en réalité que ce qui t’arrange.

Souviens-toi du premier risque que tu as pris. Tu Lui as dit « oui », pour tout. Oh, bien entendu tu peux rebrousser chemin, à chaque instant. Mais c’est d’une alliance d’Amour dont il s’agit, avec Celui qui t’aime et qui attend de toi que tu L’aimes aussi. La somme de tous nos petits plaisirs humains vaut-elle un pesant d’or à côté de la joie d’offrir à Dieu le cadeau parfait, celui qui correspond à ce qu’Il demande ?

Tu hésites encore ?

Voilà donc que nous appuyons là où il fallait. Car il y a une multitude de tes projets qui n’intéressent pas le Seigneur. Non qu’ils ne soient pas beaux, ni intéressants ; mais c’est bien ceux qui prennent trop de place dans ton cœur que le Seigneur t’appelle à offrir et à être prêt à laisser. Si donc tu hésites, c’est que cette offrande est une des plus belles que tu puisses faire à Dieu, par amour pour Lui. Si tu hésites, c’est que ton amour pour Lui n’est pas premier, ou que tu as perdu un peu de liberté dans ces projets et que Lui veut te la rendre.

Tu peux supplier le Seigneur de te faire renoncer à tout ce qu’Il voudra, excepté ces projets, plus grands que les autres, que tu sais ne pas pouvoir lâcher…
Mais pourquoi ne pas plutôt supplier le Seigneur et demander ardemment de t’aider à les lâcher, justement ceux-là, doucement, tendrement, avec une telle délicatesse que cela finira par t’être facile. Il peut tout et Il veut ton bonheur. Il veut te libérer de tout, sans exception.

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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:17
« Donne-moi toute ta confiance ! »

Mais tu auras beau donner du temps, tu ne pourras pas tout saisir.
Tu auras beau t’arrêter longuement, tu ne pourras pas tout voir.

Réjouis-toi ! Il te juge digne d’être éprouvé !
Eh bien, Il est l’heure de Lui donner toute ta confiance. Tu es ainsi fait que tu veux voir, savoir, contrôler, mesurer, anticiper, planifier et déterminer ton avenir, ton existence. Ne crois pas qu’on perde tellement en renonçant à tout cela. Ta vie te serait moins malheureuse si tu y avais déjà renoncé. Le Seigneur te demande une confiance plus grande encore que la foi de ton OUI. Il te demande de t’appuyer entièrement sur Lui, accueillant chaque instant de ta vie comme don de Dieu, et non comme moment maîtrisé parce que programmé. Il te demande d’accueillir chaque évènement, heureux ou malheureux, avec la certitude que Dieu est maître de toute chose, et que si les choses paraissent toutes autres, la victoire de Dieu est déjà manifestée à cet instant ! Car ta confiance même dans ces passages de ténèbres sera la première victoire de Dieu sur la mort et sur l’emprise du désespoir. Ce sera les premières gloires et victoires de Dieu et de toi-même sur ta propre nature.

Sois sûr du Seigneur ! Il ne t’a pas tiré de l’ombre pour te perdre, ni pour t’éblouir par Sa trop grande splendeur. Il ne s’est pas révélé pour t’abandonner au cœur des ténèbres.

Si tu as confiance, alors tu apprendras à chaque instant TOUT ce que tu dois savoir et UNIQUEMENT ce que tu dois savoir. Car il est bon de découvrir qui est Dieu par étape. Comme la neige qui fond au soleil, découvrant ainsi la nature et laissant le printemps s’installer progressivement.

Ne sois pas paniqué pour autant, quand viendront le doute et l’inquiétude. Vis chaque instant, sans craindre d’interroger ardemment et avec persévérance le Seigneur, mais sans oublier ensuite de Lui faire confiance. Car il est le Maître et toi, l’élève. Il est le Créateur et toi, la créature. Il sait ce qui est bon pour toi et ce qu’il vaut mieux que tu saches. Il ne permettra pas de te perdre dans le noir, mais te poussera à aller loin dans la confiance.

Si tu ne la lui donnes pas, tu auras peur dès la pénombre. Tu te croiras abandonné alors qu’il n’en est rien ; tu t’imagineras perdu alors qu’il suffirait de patienter. Commence par donner ta confiance dans les petites choses, en guettant la moindre occasion. Car si un jour elle se voit sollicitée pour de grandes choses, ce sera alors pour toi bien plus facile. Comme Job, dans l’Ancien Testament, qui après avoir tout perdu, se voit récompensé au centuple pour n’avoir pas douté de l’Amour de Dieu, malgré tous les vents contraires, au cœur d’épaisses ténèbres.

La confiance se donne, et sans se reprendre surtout. Si un jour tu l’as accordée au Seigneur, alors Lui s’en souviendra et toi aussi, et tu ne craindras pas ce qui arrive. Sois sans réserve donc, car toute personne qui comprenne Dieu ne te reprochera pas un excès de confiance. Tu iras alors là où d’autres, préférant la sécurité, ne pourront pas aller. Tu iras bien plus loin.
 
 
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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:14

« Donne-moi tes biens ! »

Le Seigneur aime beaucoup ceux qui ont accepté de Le suivre. En fait, il Le propose à ceux qu’Il aime. Souviens-toi du jeune homme riche de l’Évangile :

 

« 17 Il se mettait en route quand un homme accourut et, s'agenouillant devant lui, il l'interrogeait : "Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?"
18
 Jésus lui dit : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon sinon Dieu seul.
19
 Tu connais les commandements : Ne tue pas, ne commets pas d'adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère."
20
 "Maître, lui dit-il, tout cela, je l'ai observé dès ma jeunesse."
21
 Alors Jésus fixa sur lui son regard et l'aima.
Et il lui dit : "Une seule chose te manque : va, ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens, suis-moi."
22 Mais lui, à ces mots, s'assombrit et il s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. »

(Mc 10, 17-22)


Voilà dans ce passage le chemin sur lequel tu es invité. Le Seigneur a vu dans ce jeune homme riche toute la bonne volonté qu’il mettait pour faire la Volonté de Dieu. Alors c’est sur lui qu’Il pose ce regard d’amour, et tout en l’aimant, Il l’invite à aller bien plus loin : tout laisser pour Le suivre. Réjouis-toi : si le Seigneur te le propose, c’est que tu as bien avancé, et surtout que tu en es capable.

En effet, tu es ce jeune homme riche. Si tu ne le vois pas, c’est très simple : tu as fait jusqu’ici le nécessaire pour plaire à Dieu, mais il te manque une chose : te détacher de tout ce qui fait ta vie. La véritable richesse qui rend inaccessible le royaume de Dieu, c’est celle qui prend la place de Dieu dans ton cœur. Imagine la scène, et vois si tu t’apprêtes à réagir comme ce jeune homme. Probablement…

Ne sois pas en colère contre toi-même. Naturellement, tu es comme ce jeune homme. Le Christ vient pour te permettre de dépasser le simple respect de la loi de Dieu, afin de tout lâcher pour Le suivre. Quel avantage tu auras alors si plus rien ne te retient ! C’est la liberté du cœur face aux plaisirs que nous prodiguent nos biens de ce monde. Le Seigneur nous demande, par amour pour Lui, de renoncer à ces biens.

Remarque bien : l’Evangile ne nous dit pas ce que fit ce jeune homme ! Ce n’est pas pour rien : ton choix de poursuivre n’en sera que plus libre.

Tu sauras très bien voir par toi-même ce qui dans ta vie correspond à ces richesses. Le but n’est pas obligatoirement de tout supprimer, dans un plaisir mortifère, mais bien plus de ne pas y laisser ton cœur. Plus simplement : il s’agit surtout d’être capable au fond de ton cœur d’en être définitivement séparé.

Enquête et pourchasse ces richesses, afin de pouvoir demander à Dieu de t’en détacher ! Demande-le bien, et ne tombe pas dans la tentation de vouloir t’en détacher par toi-même, alors que Dieu s’est fait chair pour te permettre cela. Bien vite, tu verras combien par toi-même tu en es incapable. C’est encore et toujours le Seigneur qui te libèrera de tes biens, les uns après les autres, patiemment et délicatement, du plus petit au plus grand, sans en oublier un seul.

Cela peut faire parfois souffrir : mais un médecin cesse-t-il de soigner le malade à l’endroit qui lui fait le plus mal ? Bien sûr que non ! Il prend mille précautions et mille délicatesses pour le faire, mais il le soignera jusqu’au bout. Le Christ est le médecin de ton âme, qui est entièrement à vif. Tu le ressentiras dans cette offrande, mais n’en soit pas effrayé : c’est au cœur de ces déchirements que tu manifesteras ton Amour pour Lui, et Lui t’en seras éternellement reconnaissant.

Offrir ses biens te rendra vite le centuple de joie après ces détachements. Et tu manques de joie au fond de toi, tu le vois bien...


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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:10
« Donne-moi du temps !
- Mais combien de temps Seigneur ?
- 
Je ne choisirais pas à ta place. Donne-moi le temps que tu peux, et surtout le temps que tu veux. »

Il serait fou de croire que tu puisses être saint sans accorder de temps au Seigneur. Ce temps, c’est du temps pour Lui, avec Lui. Si tu veux gagner du temps, il faut savoir « en perdre ». C’est du temps perdu aux yeux des hommes, mais un gain énorme pour plus tard.

C’est du temps pour Lui, mais surtout du temps pour toi.

Souviens-toi que tu veux être saint. Lui aussi le veux, et bien plus que toi encore. Ton petit désir d’être saint n’est même rien en comparaison du sien, et de son désir de t’avoir auprès de Lui. Vos désirs sont appelés à se rencontrer jusqu’à se confondre parfaitement. Et son désir n’est rien d’autre que de te conduire au bonheur, et à vivre son Amour en Lui, par Lui. Il vient donc t’extraire du monde pour te prendre avec Lui. Mais tu t’es peut-être demandé pourquoi le Seigneur attend si longtemps, alors que toi tu désires Le rejoindre, et que tu n’attends que cela : qu’Il te prenne, pour Le voir enfin !

Mais peut-Il te prendre dans cet état ?

Avant tout, le Seigneur doit pouvoir te façonner, te transformer, pour que tu sois conforme à Dieu. Ton âme est abîmée, salie, souillée par ton péché, au point que, comme l’huile et l’eau ne se mélange pas, tu ne pourrais pas demeurer en Dieu.
Il doit te transformer.

Si tu ne donnes pas de temps, tu ne comprendras rien. Le temps que tu donnes à Dieu, c’est le temps qu’il Lui faut pour t’expliquer et te transformer. Ce temps que tu donnes est exactement proportionnel à la soif que tu as de Lui. C’est sur ce temps que tu Lui poseras tes questions, et Dieu sait combien elles sont nombreuses. Lui a les réponses et te les dévoileras au fur et à mesure, parfois très doucement, car tu as le cœur à vif. Ainsi, chaque instant donné est du temps gagné, car on ne vient pas à Dieu sans comprendre qui Il est. Il enlèvera un à un, instant après instant, les voiles qui couvrent tes yeux. Et plus les voiles s’enlèveront, et plus tu réaliseras qu’ils sont nombreux. Il y en a tellement, qu’on pourrait même désespérer de parvenir à tous les enlever. Il y en a tellement… Mais autant commencer dès maintenant ! Vois comment tu peux gagner du temps en donnant du temps !


Le Seigneur te connaît bien : si tu ne comprends pas, tu diras que la faute Lui revient, parce qu’Il ne te montre rien, et qu’Il te cache ce que tu voudrais comprendre. Bien souvent, Il suffirait de plus de temps pour cela, isolé de tout ce qui t’entoure, pour ensuite te laisser transformer, devenant conforme à ce que tu réalises.

Si tu Lui laisses ton temps, tu liras Sa Parole. De Sa Parole, tu saisiras mieux qui est Dieu. Et de cette connaissance, tu pourras Le contempler, plus parfaitement encore, et entrer en relation personnelle et plus parfaite. Dans la contemplation, tu percevras où sont vraiment tes désirs, et ce que Dieu attend de toi. Il te transformera, Lui seul sait comment !

Nous parlons d’une histoire d’Amour. Nous parlons de connaissance. Celui qui veut mieux aimer veut mieux connaître. Et là encore, c’est à la mesure des instants partagés que la connaissance et l’amour de l’autre grandissent ensemble. C’est bien de temps que le Seigneur a besoin. Ne pas en perdre surtout, pour approfondir au plus vite ta relation à Dieu.

Ces prières, si tu choisis de vivre cette vie spirituelle, deviendront la respiration de ton quotidien, le ressourcement qui te sera nécessaire pour poursuivre. Si la contemplation te pousse à ajuster ta vie, et à la vivre à fond, n’oublie pas que ta vie doit te renvoyer à la prière. Sans quoi tu auras de beaux discours, mais une foi qui n’agit plus. L’action dans ta vie et la contemplation dans la prière doivent pouvoir s’appeler l’un l’autre pour unifier toute ta vie.


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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:07

« Donne-moi ton OUI ! »

« Voici ma toute première demande. »

Le Seigneur te demande un premier « oui » car c’est là que se situe ton premier acte de confiance, d’offrande et d’amour pour Lui.

C’est un oui qui t’engage complètement et qui te fait suivre le Seigneur n’importe où. Ce Oui est décisif, et tellement demandé par ton Seigneur. Tu te dois de Lui répondre. Bien sûr, tu peux prendre le temps qu’il faudra, mais cette question n’a pas le droit d’être enfouie, enterrée, sans quoi tu n’iras pas bien loin.

Quelle est cette question ? La voici, de la part du Seigneur :
« Tu as vu mon Amour pour toi, et Je te dis qu’Il n’est rien face au bonheur immense qui t’attend. Je te propose une autre voie de bonheur et de joie que celle du monde : acceptes-tu de me suivre là où Je veux te conduire ? »

Si tu perçois cette question, c’est que déjà tu as vu la grandeur de Son Amour et que tu ne peux ni ne dois en rester là. Il est nécessaire de te prononcer : soit tu Le suis, soit tu poursuis ta vie comme s’Il n’y était jamais entré. Les deux sont incompatibles, tu dois choisir, librement.

Le Seigneur ne te force pas. Il veut ton bonheur. Qu’importe ce que tu as fais auparavant… En réalité, ne cherche surtout pas à Lui cacher ce que tu as pu faire auparavant, tu Lui enlèverais la matière même qui Lui permettrait de te transformer. Ce que tu as fait, Il le sait déjà, et Il te dit que ce sont les malades qui ont besoin d’un médecin. De même, tu as besoin d’un sauveur pour te libérer. Le bonheur qu’Il te propose est pour tous, mais en ce qui te concerne, seule ta décision libre de ne pas Le suivre peut L’en empêcher.

Si tu ne donnes pas ce Oui, alors effectivement, tu peux t’en retourner à ce qui t’occupait auparavant, à ce que tu faisais pour combler ta soif de bonheur. Il s’agit là de deux chemins différents. Les deux sont risqués. Le premier, tu le maîtrises, tu le contrôles, tu l’évalues. L’autre n’est plus entre tes mains et demande simplement de Lui faire confiance. Le Seigneur a la délicatesse de te laisser choisir, car Il ne pourra pas t’emmener au bout de Sa voie si tu ne la choisis pas par ce oui intérieur. Certains l’ont dit sans réserve, d’autres ont dit non. Que ce chemin soit le tien, que ce oui soit le tien, et qu’il soit vrai. Tu en auras besoin plus tard, car si petit qu’il soit, mais dit librement, avec engagement, il sera le bâton de marche dans un pèlerinage certes long mais joyeux. Il est le premier d’une multitude de « oui » qui ne prendront racine que dans celui-là.

Il te demande encore :
« Veux-tu être saint ? »

Rassure-toi, la question au fond est la même.
Ne dis pas que tu n’en es ni digne ni capable. C’est bien trop vrai. Mais rien n’est impossible à Dieu. Lui attend ta réponse… mais une fois dite, Il commence à te conduire.
Car désormais, sois attentif et vigilant. Regarde ta vie, non pas comme préoccupation première et à la façon d’un orgueilleux, qui exacerbe l’autosatisfaction autant que l’auto-dévalorisation, mais bien plus pour mesurer et comprendre où tu en es aujourd’hui, pour apprendre à t’aimer et te regarder à la manière de Dieu, et pour mieux voir le chemin parcouru demain. Le Seigneur va transformer ta vie, si tu le veux bien. Il va te montrer encore plus précisément qui tu es, et ce pour quoi tu as été fait.

Entendons-nous : tu vas bien devenir saint, à la manière de Dieu, et non dans la vision des hommes. Car pour l’homme, le saint est celui qui a une vie extraordinaire, a fait des choses extraordinaires, et qui est certes un exemple, mais aussi inimitable que parfait. J’espère que tu découvriras combien est fausse cette vision humaine. Pour Dieu, le saint est celui qui montre tout son amour pour Lui, en L’autorisant à se placer au cœur de chaque chose, qui peut être tout à fait ordinaire. Ici-bas, il n’est ni parfait, ni extraordinaire, ni même en définitive un exemple : il a simplement confiance que Dieu le conduit. Dans ce qu’il réussit, il désigne Dieu comme seul responsable, et dans ce qu’il manque, il place toute sa confiance en Dieu, qui l’aime et le pardonne bien au-delà, qui fait preuve d’une infinie miséricorde et qui seul pourra le transformer en profondeur, et le faire progresser.

Saint Augustin disait : « Ils ont été saints, alors pourquoi pas moi ! » Et il l’est devenu.
Tu peux donc devenir saint, et tu dois en être convaincu.

Tout cela n’est pas de la fiction, destinée à te rassurer toi-même. C’est un grand pèlerinage, et un plan d’amour qui dépasse l’entendement.


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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 21:51

Ce petit parcours proposé dans ces pages ne s’adresse pas systématiquement à tous ceux qui pourraient le lire. Il s’adresse en tout premier lieu à ceux qui seront capables de le comprendre plus parfaitement. C’est donc bien à ceux qui ont découvert l’Amour de Dieu dans leur vie que ce petit écrit parlera le plus. La foi est un chemin particulier, qui se fait par étapes, et où chercher à comprendre le sommet de la foi sans se laisser porter par les étapes nécessaires à son murissement peut faire plus de mal que de bien.

Cet ouvrage traite d’une vision de Dieu QUI NE PREND SON SENS QUE DANS L’AMOUR. La personne non croyante appellera cela folie, masochisme, sadisme, et plein d’autres termes qui s’éloignent tout à fait du plan de Dieu sur chaque personne. Aussi, s’engager dans la voie de la sainteté demande une conviction ferme, droite, sans faille : Dieu m’aime, d’un Amour infini, au point qu’Il s’est entièrement donné pour moi ! Il s’est donné à travers le Fils, qui s’immole aux yeux du monde, au rang des malfaiteurs, pour sortir l’homme du mensonge et dévoiler toute la Vérité, et apporter Sa Lumière au monde. Il s’est donné à travers le Père, qui non seulement n’a pas abandonné l’homme au pouvoir de la mort, mais le conduit à la Vie en acceptant d’offrir son Fils unique. Il s’est donné enfin, à travers l’Esprit, pour donner à l’homme de saisir et d’entrevoir Dieu plus parfaitement et ainsi pouvoir Le rejoindre, et rapidement. Cette conviction (« Dieu est Amour ») est à la fois le fondement du parcours spirituel et la ligne maîtresse d’une meilleure compréhension de Dieu.

Ce don de Dieu à l’homme appelle le don de nous-mêmes à Dieu. C’est un échange d’Amour et rien d’autre. Dieu ne l’exige pas, sans quoi Il ne serait plus le fruit de l’amour. Ce qui est décrit dans ces pages n’est rien d’autre que ce parcours. Tout ce que le Seigneur t’appelles donc à offrir, soyons-en sûrs, le Seigneur l’a offert le premier, et ceci dans une dimension naturelle et surnaturelle accessible à tout homme, afin qu’on ne puisse pas dire « Lui était Dieu, mais nous les hommes n’en sommes pas capables ! ». Nous en serons capables à l’unique condition de vouloir suivre l’exemple du Christ. Pleinement Dieu et pleinement homme, Il n’a pas montré une voie impraticable, mais bien l’exemple du plus grand Amour connu, et qui n’en verra aucun autre le surpasser, car notre amour pour Dieu sera à l’image de l’Amour que le Christ a eu pour le Père. Cette voie permet à Dieu de Le rejoindre, par Sa grâce.

C’est donc un petit parcours parfaitement spirituel qui est proposé ici, n’ayant aucun autre but que de faire avancer un peu plus vers la sainteté celui qui en a le profond désir, en lui faisant gagner un peu de temps, et être plus proche de Lui au moment du face-à-face.

Que Dieu te donne cette grâce qu’est la sainteté !


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