« Donne-moi ton OUI ! »
« Voici ma toute première demande. »
Le Seigneur te demande un premier « oui » car c’est là que se situe ton premier
acte de confiance, d’offrande et d’amour pour Lui.
C’est un oui qui t’engage complètement et qui te fait suivre le Seigneur n’importe où. Ce Oui est décisif, et tellement demandé par ton Seigneur. Tu te dois de Lui répondre. Bien sûr, tu peux
prendre le temps qu’il faudra, mais cette question n’a pas le droit d’être enfouie, enterrée, sans quoi tu n’iras pas bien loin.
Quelle est cette question ? La voici, de la part du Seigneur :
« Tu as vu mon Amour pour toi, et Je te dis qu’Il n’est rien face au bonheur immense qui t’attend. Je te propose une autre voie de bonheur et de joie que celle du monde :
acceptes-tu de me suivre là où Je veux te conduire ? »
Si tu perçois cette question, c’est que déjà tu as vu la grandeur de Son Amour et que tu ne peux ni ne dois en rester là. Il est nécessaire de te prononcer : soit tu Le suis, soit tu
poursuis ta vie comme s’Il n’y était jamais entré. Les deux sont incompatibles, tu dois choisir, librement.
Le Seigneur ne te force pas. Il veut ton bonheur. Qu’importe ce que tu as fais auparavant… En réalité, ne cherche surtout pas à Lui cacher ce que tu as pu faire auparavant, tu Lui enlèverais la
matière même qui Lui permettrait de te transformer. Ce que tu as fait, Il le sait déjà, et Il te dit que ce sont les malades qui ont besoin d’un médecin. De même, tu as besoin d’un sauveur pour
te libérer. Le bonheur qu’Il te propose est pour tous, mais en ce qui te concerne, seule ta décision libre de ne pas Le suivre peut L’en empêcher.
Si tu ne donnes pas ce Oui, alors effectivement, tu peux t’en retourner à ce qui t’occupait auparavant, à ce que tu faisais pour combler ta soif de bonheur. Il s’agit là de deux chemins
différents. Les deux sont risqués. Le premier, tu le maîtrises, tu le contrôles, tu l’évalues. L’autre n’est plus entre tes mains et demande simplement de Lui faire confiance. Le Seigneur a la
délicatesse de te laisser choisir, car Il ne pourra pas t’emmener au bout de Sa voie si tu ne la choisis pas par ce oui intérieur. Certains l’ont dit sans réserve, d’autres ont dit non. Que ce
chemin soit le tien, que ce oui soit le tien, et qu’il soit vrai. Tu en auras besoin plus tard, car si petit qu’il soit, mais dit librement, avec engagement, il sera le bâton de marche dans un
pèlerinage certes long mais joyeux. Il est le premier d’une multitude de « oui » qui ne prendront racine que dans celui-là.
Il te demande encore :
« Veux-tu être saint ? »
Rassure-toi, la question au fond est la même.
Ne dis pas que tu n’en es ni digne ni capable. C’est bien trop vrai. Mais rien n’est impossible à Dieu. Lui attend ta réponse… mais une fois dite, Il commence à te conduire.
Car désormais, sois attentif et vigilant. Regarde ta vie, non pas comme préoccupation première et à la façon d’un orgueilleux, qui exacerbe l’autosatisfaction autant que l’auto-dévalorisation,
mais bien plus pour mesurer et comprendre où tu en es aujourd’hui, pour apprendre à t’aimer et te regarder à la manière de Dieu, et pour mieux voir le chemin parcouru demain. Le Seigneur va
transformer ta vie, si tu le veux bien. Il va te montrer encore plus précisément qui tu es, et ce pour quoi tu as été fait.
Entendons-nous : tu vas bien devenir saint, à la manière de Dieu, et non dans la vision des hommes. Car pour l’homme, le saint est celui qui a une vie extraordinaire, a fait des choses
extraordinaires, et qui est certes un exemple, mais aussi inimitable que parfait. J’espère que tu découvriras combien est fausse cette vision humaine. Pour Dieu, le saint est celui qui montre
tout son amour pour Lui, en L’autorisant à se placer au cœur de chaque chose, qui peut être tout à fait ordinaire. Ici-bas, il n’est ni parfait, ni extraordinaire, ni même en définitive un
exemple : il a simplement confiance que Dieu le conduit. Dans ce qu’il réussit, il désigne Dieu comme seul responsable, et dans ce qu’il manque, il place toute sa confiance en Dieu, qui
l’aime et le pardonne bien au-delà, qui fait preuve d’une infinie miséricorde et qui seul pourra le transformer en profondeur, et le faire progresser.
Saint Augustin disait : « Ils ont été saints, alors pourquoi pas moi ! » Et il l’est devenu.
Tu peux donc devenir saint, et tu dois en être convaincu.
Tout cela n’est pas de la fiction, destinée à te rassurer toi-même. C’est un grand pèlerinage, et un plan d’amour qui dépasse l’entendement.